| | |
Tamara nous parle du futur |
Cher(e) toi, Ce dimanche, je te propose de t'emmener en voyage, en compagnie d'une femme hors du commun. Tu me diras ce que cette histoire t'inspire. Moi, elle m'a donné l'énergie d'affronter mes dragons. ❤️ Avant de commencer, si tu ne me connais pas, je me présente : je suis Benoît Raphaël, co-fondateur de Flint. Et chaque dimanche, je réfléchis avec toi sur la façon dont nous pouvons parvenir à penser par nous-mêmes dans le chaos de l'info. D'ailleurs, si on t'a fait passer cette lettre, tu peux t'abonner ici.Dans cette édition, je te propose de trembler sur l'océan avec Tamara et de réfléchir au sens du courage et de la bienveillance. Nous parlerons encore un peu d'IA avec une nouvelle bombe apparue en ligne aux conséquences totalement imprévisibles, et on philosophera sur le sens du risque avec Etienne Klein. ❤️ 
J’ai rencontré Tamara Klink par hasard. Elle s’est assise à notre table lors d’un dîner organisé à l’occasion de l’événement “Les Sommets”, à Méribel. J’y étais venu parler d’intelligence artificielle, et elle de sa première transat en solitaire. Tandis que je philosophais sur la technologie intelligente, la jeune navigatrice brésilienne nous interrogeait sur les trois seuls rouages de la technologie humaine que les robots ne pourront pas nous voler : le courage, l’humilité et l’imagination. A 26 ans, Tamara nous parle du futur.
|
Quand elle était petite, son père, célèbre navigateur dans son pays, revenait de ses expéditions avec des récits extraordinaires. En l'attendant, Tamara comblait ses absences de son cinéma intérieur : les draps de son lit devenaient les vagues de l’océan, elle y explorait le monde. “J’ai connu la mer grâce à l’absence”. 
Sur la scène d’une conférence où elle était venue raconter son histoire, Tamara tenait dans ses mains l’un de ses vieux livres de marins français qui accompagnaient ses rêveries nocturnes, comme on s’accroche à une ancre.
|
“J’ai appris le français pour pouvoir lire ces livres”, confie-t-elle. Devenue adulte, elle est même venue vivre en France, à Nantes, pour y préparer ses premiers projets de navigation en solitaire. À Nantes, les rues qu’ele parcourait portaient le nom des navigateurs qu’elle avait lus.
|
Ce livre qu’elle tient entre ses mains, c’est “Damien autour du monde”, l’histoire de deux jeunes de vingt ans partis autour du monde à bord d’un petit voilier de 10 mètres. Tamara en lit quelques lignes :
| “Quand je serais grand, je saurais encore être enfant”. |
|
Tamara représente ce qui se fait de mieux dans l’humanité. Celle en qui on a envie de croire, celle qui nous fait nous réveiller chaque matin, tu sais. Quand tu regardes le soleil joyeux, avec ce petit sourire rempli d’un espoir enfantin. L’espoir qui n’a pas encore rencontré l’orage. L’espoir qui, lorsqu’il a connu l’orage, ne cesse jamais d’avancer. Et continue de saluer, avec la même humilité, les autres sur le chemin. L’humilité fait partie du courage, elle est le premier signe de la grandeur d’âme. Tamara a traversé l’atlantique avec l’un des plus petits bateaux du monde, très très vieux, acheté pour “le prix d’un vélo” alors qu’il s’apprétait à finir ses jours en cale sèche, dans un fjord glacé de Norvège. Tamara l’a réparé. Dans un monde aux ressources limitées, dit-elle, il faut apprendre à faire avec peu. Et savoir s’émerveiller du monde sauvage encore à découvrir. Le monde du futur, selon Tamara, c’est celui de la récup et des rêves d’enfant. 
|
La suite de l’histoire, c’est un voyage extraordinaire à bord d’une minuscule embarcation, entre la France et le Brésil, au cours de l'été 2021. Avant de partir, un ami lui conseille : “Tamara, tu devrais changer de bâteau”. Et elle répond, “Tu es fou ? Moi j’ai le meilleur bâteau que je peux avoir, c’est celui que je connais déjà”. Ce bâteau, elle l’a appelé “Sardine”, parce qu’il est tout petit. Ce n’était pas celui qu’elle aurait choisi pour faire sa première transat en solitaire, reconnait-elle aujourd’hui, mais finalement ça lui a appris quelque chose. “Ça m’a appris que l’on pouvait faire beaucoup avec très peu. Et que l’on pouvait aller très loin avec ce qu’on avait déjà. Et ça, c’est l’exercice de notre temps”.
|
Pour rejoindre son pays d’origine, Tamara a traversé avec sa petite Sardine la région du Pot au Noir, bien connue des marins pour son imprévisibilité météorologique. Pour elle, ça a été : d’énormes nuages noirs, des vents et des pluies violentes. 
|
“Je n’avais pas trop été briefée” sur la dangerosité du secteur, avoue-t-elle en riant, “mais c’est peut-être pour ça que j’ai fait le voyage. Si j’avais su l’ampleur des défis auxquels j’allais faire face quand je suis partie, je ne serais jamais partie”.
|
“J’ai appris que quand on navigue il faut être prête pour résoudre les problèmes pour lesquels on n’est pas préparé.” Du coup, poursuit-elle, “quand ça allait très mal je me disais, Tamara, t’inquiète pas, parce que dans le futur ça sera bien pire. Donc profite de maintenant !”
|
Jusqu’au jour où Tamara a voulu abandonner. “J’ai regardé la carte pour voir quel était le port le plus proche où je pouvais m’enfuir. Et quand j’ai ouvert la carte, j’ai réalisé que la ville la plus proche était Recife [au Brésil], qui était ma destination finale. Je me suis dit : ça tombe bien !”
|
J’ai croisé beaucoup de gens misérables dans ma vie. Parfois même, et c'en était douloureux, parmi mes anciens amis. Tous l’étaient devenus parce que leurs rêves s’étaient rabougris. Ils les avaient troqués, et avec eux leur honneur, ce dernier trésor de l’âme, contre des preuves d’amour, de reconnaissance, parfois même contre l’appat asséchant de l’argent.
|
C’est peut-être pour cela que Tamara ne s’arrête jamais de sourire lorsqu’elle croise quelqu’un, qu’elle n’oublie jamais de faire attention à l’autre : elle ne cherche pas la reconnaissance, elle navigue sur les flots de son trésor le plus précieux. Le rêve qui l’habite, et qui lui a apporté la lucidité nécessaire pour aborder le monde imprévisible qui vient.
|
Quand on est, comme moi, entrepreneur, et sans doute l’un des entrepreneurs les moins préparés du monde, mais qui conserve l’audace d’essayer de faire ce qui lui semble juste, recontrer des personnalités aussi solides sur leurs valeurs, et aussi lumineuses que Tamara, a de quoi bouleverser. C’est pour cela que je partage son histoire avec toi. J’espère qu’elle te touchera. Mais surtout, qu’elle te donnera du courage.
|
“Si je suis arrivée en un seul morceau, c’est parce que je n’ai jamais cessé d’avoir peur”, dit-elle. 
|
Alors je voudrais te laisser avec l’un de ses textes. Oui, parce que Tamara écrit, écrit tout le temps, sur un petit carnet qu’elle agrémente de dessins. Ce texte parle de l’abandon. De cette tentation que nous avons tous eue, un jour où l’autre. Voici sa réponse :
| "Parce qu'il sera toujours plus facile d'abandonner avant de partir. La tentation sera parfois irrésistible.
Les raisons de rester à terre vont se multiplier.
Il y aura toujours des partisans de l'abandon aux heures les plus désertes.
On donnera au désistement une autre définition :
tromperie,
changement,
maturation,
impossibilité,
sagesse.
On donnera à l'abandon un autre propriétaire :
date,
distance,
budget,
météo,
discorde,
imprévu,
trahison.
Avant de partir, on peut penser que renoncer est l'option la plus sûre.
Que les prochains mois seront exactement comme ces précédents. |
| Mais abandonner, c'est renoncer à la chance de découvrir que la vie peut être très différente de ce qu'elle semble être. |
| Que notre poitrine peut supporter des chocs plus violents,
que nos mains peuvent faire des gestes plus précis,
que notre voix peut avoir plus d’écho,
que nos yeux peuvent voir beaucoup plus de couleurs qu’on le pensait.
La peur m’appelle encore et je me répète : si j'avais su l'ampleur des défis auxquels j'allais faire face pendant ce voyage, je ne serais jamais partie.
Et je n'aurais jamais découvert que d'une manière ou d'une autre je pouvais les affronter.
C’est ma dernière nuit en mer. Je viens de voir un feu. C’est le Brésil."
(Tamara Klink - 30 octobre 2021) |
Le prochain voyage de Tamara ? Se laisser emprisonner par la banquise au coeur de l'océan Arctique, pour un "hivernage" d'un an. Toujours cette volonté de voir comment l'humain peut se débrouiller avec très peu de moyens. Et cette fois, la "Sardine 2" sera un plus grande ! 
|
| |
| | | | 🇬🇧 Ce programme visant à rendre GPT-4 autonome est potentiellement une bombe en terme de sécurité
github.com - 2 avr. |  | | Un parfait exemple (autant fascinant qu'effrayant) des risques à court terme déjà possibles avec les versions actuelles d'IA sur le marché. OpenGPT est une tentative expérimentale (et en Open Source, c'est à dire ouverte à tous !) pour rendre GPT-4 (le dernier modèle de langage derrière ChatGPT) entièrement autonome. L'idée : brancher l'intelligence artificielle sur Internet, lui permettre d'être entièrement autonome et de créer des contenus (texte ou code) de façon automatique, sans supervision humaine. Plusieurs nouvelles fonctionnalités ajoutées sont potentiellement imprévisibles : permettre à l'IA de récupérer des infos sur Internet et d'en tirer des conclusions pour prendre des décisions. Par exemple il peut lancer une analyse stratégique des meilleurs contenus sur un sujet, faire des recherches sur des personnes, récupérer des données en ligne, en faire l'analyse, décider de planifer la création d'un média (une chaine youtube par exemple, un site ou un robot sur les réseaux sociaux). Il peut aussi faire un plan de publication et créer des textes, du code ou des scripts de vidéos. Potentiellement, il peut analyser un site et de le recréer. Voire corriger son propre code. Il peut enfin créer des fichiers pour stocker l'information résumée. Evidemment, plus il sera autonome plus il risque de faire des erreurs et semble avoir du mal avec les tâches complexes, mais comme rien de l'arrête... Jusqu'où nous emmènera ce projet ? Que se passe-t-il si on le connecte à d'autres interfaces permettant de se connecter et d'interagir directement avec des plateformes en ligne ? Je t'invite à regarder les premiers tests réalisés par des codeurs en tapant AutoGPT sur Youtube. C'est assez, comment dire, vertigineux. |
| | |
| | | 🥳 NOUVEAU ! Le pack Flint pour initier ton entreprise à ChatGPT
|
Avec le succès de la formation en ligne "Maitriser ChatGPT sans bullshit" ( que tu peux toujours commander ici avec une réduction de 35%), j'ai reçu pas mal de solliciations d'entreprises qui souhaitaient la déployer auprès de leurs collaborateurs. Pour certains il s'agissait d'acheter la formation pour X personnes, d'autres souhaitaient en plus une session en direct pour échanger, d'autres encore avaient des projets d'implémentation. Et enfin certains avaient juste besoin d'une masterclass. Pour répondre à toutes ces demandes, nous avons donc créé une offre dédiée, qui démarre à 1500€HT. Si tu penses que ça pourrait intéresser ton entreprise ou tes collaborateurs, tu peux prendre rendez-vous en cliquant sur le lien ci-desssous. C'est aussi une façon de soutenir nos efforts pour aider les autres à maîtriser ces outils incroyablement puissants (mais plein de pièges). | |
| |
| | | Faut-il faire une pause dans le développement de l'Intelligence artificielle ? Les OUI et les NON. |
La semaine dernière je t'ai expliqué les enjeux de la tribune signée par Elon Musk et un millier de personnalités, dont quelques chercheurs de renom. Cette lettre demandait une "pause" dans le développement des intelligences artificielles comme ChatGPT, nous éloignait peut-être des problèmes à court terme en alimentant le mythe d'une IA trop forte ou trop intelligente. Afin de nuancer cette approche, et de ne pas rester coincé dans une seule opinion, je te propose de lire les arguments de ceux qui ont signé cette tribune et ont pris le temps d'expliquer leur démarche. Eux-mêmes ont d'ailleurs tenté de nuancer l'inteprétation qui a été faite de cette tribune et c'est plutôt intéressant.
Voici ce qu'écrit Yoshua Bengio (en photo ci-dessus) à ce sujet :
|
"C’est bien parce qu’il y a une accélération – je n’aurais sans doute pas signé une telle lettre il y a un an – qu’il faut prendre du recul, et que mon opinion sur ces sujets a évolué.
Il est difficile de garantir que quelqu’un ne mettra pas au point, dans les prochaines années, des systèmes d’IA autonomes et dangereux ayant des comportements s’éloignant des objectifs et valeurs des êtres humains. Les risques à court et moyen termes (manipulation des opinions publiques à des fins politiques, notamment par la désinformation) sont faciles à envisager, les risques à plus long terme (systèmes d’IA nuisibles malgré les objectifs des programmeurs) le sont moins, mais il me paraît toutefois important de les étudier." |
| | "Mes convictions n'ont pas changé. Je ne pense toujours pas que les grands modèles de langage aient grand-chose à voir avec la superintelligence ou l'intelligence artificielle générale [AGI] ; je pense toujours, avec Yann LeCun, que les LLM [Grands modèles de langage comme ChatGPT] sont une "bretelle" sur la route de l'AGI. Et mes scénarios de catastrophe ne sont peut-être pas les mêmes que ceux de Hinton ou de Musk ; les leurs (d'après ce que j'ai pu voir) semblent se concentrer principalement sur ce qui se passe si les ordinateurs s'auto-améliorent rapidement et radicalement, ce que je ne considère pas comme une possibilité immédiate.
Mais voilà : bien qu'une grande partie de la littérature assimile le risque lié à l'intelligence artificielle au risque de superintelligence ou d'intelligence générale artificielle, il n'est pas nécessaire d'être superintelligent pour créer de graves problèmes. Je ne m'inquiète pas, dans l'immédiat, du "risque AGI" (le risque de machines superintelligentes échappant à notre contrôle), mais à court terme, je m'inquiète de ce que j'appellerai le "risque MAI" - une IA médiocre qui n'est pas fiable (comme Bing et GPT-4) mais largement déployée - à la fois en termes de nombre de personnes qui l'utilisent et en termes d'accès au monde pour le logiciel." |
|
|
Et histoire que tu te fasses ta propre opinion, voici une autre tribune, signée par des chercheurs cités dans la première lettre et qui expliquent pourquoi ils s'en désolidarisent et exposent, selon eux, le véritable enjeu :
| "Contrairement à la lettre qui affirme que nous devons "nous adapter" à un avenir technologique apparemment prédéterminé et faire face "aux perturbations économiques et politiques dramatiques (en particulier pour la démocratie) que l'IA provoquera", nous ne sommes pas d'accord avec le fait que notre rôle consiste à nous adapter aux priorités de quelques individus privilégiés et à ce qu'ils décident de construire et de faire proliférer. Nous devrions construire des machines qui travaillent pour nous, au lieu d'"adapter" la société pour qu'elle soit lisible et inscriptible par les machines. La course actuelle vers des "expériences d'IA" toujours plus grandes n'est pas une voie préétablie où notre seul choix est de savoir à quelle vitesse courir, mais plutôt un ensemble de décisions motivées par l'appât du gain. Les actions et les choix des entreprises doivent être encadrés par une réglementation qui protège les droits et les intérêts des personnes." |
Je t'invite également à écouter le débat que France Inter a consacré au sujet avec l'intervention de Laurence Devillers, chercheure en robotique et spécialiste de l'éthique en IA. Laquelle explique que cette tribune est un écran de fumée et qu'il faut se concentrer sur la règlementation, notamment en Europe. Et enfin il faut aussi écouter Yann LeCun (prix Turing également, et patron de la recherche en IA chez Meta) qui estime que la tribune a des relents d'obscurantisme. Cependant, reconnait-il, "il y a aussi des gens plus raisonnables [parmi les signataires], qui pensent qu'il y a un réel danger potentiel auquel il faut s'attaquer - et je suis d'accord avec eux. Rendre les systèmes d'IA contrôlables, les rendre factuels, s'ils sont censés fournir des informations, etc. et les rendre non toxiques, pose de nombreux problèmes. (...) Je pense qu'il y aura de nouvelles idées qui rendront ces systèmes beaucoup plus contrôlables".
|
| |
| | | | 🇬🇧 Des scanners cérébraux peuvent révéler la chanson que tu écoutes
bigthink.com - 8 avr. |  | | Un peu de science presque fiction : comment lire dans les pensées ? Des chercheurs ont utilisé une combinaison de l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) et de l'électroencéphalographie (EEG) pour enregistrer l'activité cérébrale de participants écoutant différentes pièces de musique. Ils ont ainsi identifié les régions du cerveau répondant spécifiquement à la musique et réussi à identifier individuellement les morceaux écoutés avec une précision de 72%. Cette technique peut aider à développer des interfaces cerveau-ordinateur pour restaurer la communication chez les patients atteints de paralysie, Les chercheurs prévoient d'utiliser l'EEG pour décoder la parole entendue et imaginée. |
| | |
| | | | 🇬🇧 Voici comment un média s'est emparé de ChatGPT
niemanlab.org - 3 avr. |  | | Bloomberg a développé une intelligence artificielle dédiée au secteur financier, baptisée BloombergGPT. Cette IA est un modèle de traitement du langage naturel, similiaire à ChatGPT, spécialement conçu pour traiter des données financières. Reposant sur un corpus de plus de 700 milliards de tokens (mots), dont 363 milliards issus des données financières exclusives de Bloomberg, elle a pour objectif d'aider l'entreprise à améliorer les tâches liées à l'analyse de sentiment, la classification des actualités ou encore la réponse aux questions. |
| | |
| | | 🇬🇧 Substack lance un concurrent de Twitter
on.substack.com - 8 avr. |  | | Avec plus de 35 millions d'abonnements actifs, dont 2 millions d'abonnements payants, Substack se prépare maintenant à lancer un nouveau produit appelé "Notes".
Notes permettra aux écrivains de publier du contenu court et de partager des idées avec les autres écrivains et lecteurs. Contrairement aux réseaux sociaux traditionnels basés sur la publicité, le réseau Substack fonctionne avec des abonnements payants. Cela change la façon dont les écrivains sont récompensés, en mettant l'accent sur le respect de la confiance et de l'attention de leur audience, avec pour objectif ultime de convertir les lecteurs occasionnels en abonnés payants.
Substack se concentre sur la création d'un système qui permet aux utilisateurs de contrôler les contours et les limites de leur univers d'abonnement, en facilitant l'exclusion des trolls et l'inclusion des contributeurs précieux. L'objectif n'est pas de créer un environnement d'information parfaitement aseptisé, mais de mettre en place les conditions nécessaires pour des discussions constructives. |
| | |
| | | | 🧐 ESPRIT CRITIQUE ES-TU LÀ ? | | |
| | | | | 🇬🇧 Quatre façons d'éviter nos sentiments et ce qu'il faut faire à la place
greatergood.berkeley.edu - 30 mar. |  | | Dans cet article publié sur le site de l'Université de Berkeley (Californie), la psychologue Sandra Parker explique que l'évitement de nos émotions est néfaste pour notre santé mentale. Selon elle, nous devons apprendre à embrasser notre vulnérabilité en reconnaissant et en acceptant nos sentiments. Les personnes qui évitent leurs émotions ont tendance à souffrir de problèmes de santé, de dépression, d'anxiété et de difficultés relationnelles.
Pour surmonter ces problèmes, Sandra Parker recommande de prendre conscience de notre "unrest" (agitation), qui est notre expérience physique de la vulnérabilité, et d'apprendre à différencier cette agitation de la peur et de l'anxiété. Elle identifie quatre façons dont nous évitons nos émotions : minimiser et se distraire, contrôler et s'inquiéter, s'attaquer à soi-même et le masque émotionnel.
Pour embrasser l'agitation, elle propose deux pratiques : identifier notre "sonnerie" d'agitation et s'engager à prêter attention à nos sensations corporelles lorsque nous ressentons cette agitation. En adoptant ces pratiques, nous pouvons apaiser notre système nerveux, accéder à nos émotions sous-jacentes et bénéficier de la puissance saine de nos émotions. Cette démarche peut améliorer nos relations et avoir des effets positifs significatifs sur notre santé mentale. |
| | |
| | | | | | 🙈 DES NOUVELLES DE SAPIENS | | |
| | | Étienne Klein : “Le risque est devenu le symptôme d’un dérèglement général à corriger”
philomag.com - 8 avr. |  | | L'article met en lumière la transformation de la perception du risque au fil du temps, en se basant sur les réflexions d'Étienne Klein dans la préface du livre "Méditations sur le risque". Autrefois, le risque était accepté comme le prix à payer pour le progrès et le développement, comme l'illustre l'exemple de la catastrophe ferroviaire de Meudon en 1842. À l'époque, la foi dans le progrès dominait les discours et les accidents étaient perçus comme des occasions d'apprendre et d'améliorer.
Cependant, aujourd'hui, la perception du risque a changé. Il est désormais considéré comme le symptôme d'un dérèglement général à corriger. Le mot "progrès" a été remplacé par "innovation" dans les discours publics, mais les deux termes ne sont pas synonymes. L'innovation vise à conserver l'état des choses plutôt qu'à le bouleverser, contrairement au progrès.
Dans ce contexte, la société recherche une sécurité maximale et tente de réduire les risques autant que possible. Cependant, cette quête de sécurité implique des innovations qui elles-mêmes génèrent de nouveaux risques, créant une dynamique sans fin. |
| | |
| | | | 🤓 PARTAGEONS NOS LECTURES | | |
| | | 🇬🇧 La nouvelle science de l'intelligence végétale
nextbigideaclub.com - 6 avr. |  | | Avec ce livre, "Planta Sapiens", Paco Calvo et Natalie Lawrence explorent le sujet fascinant de l'intelligence des plantes et les mécanismes complexes qui leur permettent de s'adapter à leur environnement. Voici 5 idées clés tirées de leur ouvrage :
😴 Les plantes peuvent dormir : Les plantes peuvent être endormies avec des anesthésiques, tout comme les animaux. Elles dorment pour réparer leur ADN et réguler leurs rythmes circadiens, grâce à la synthèse de mélatonine.
🔮 Les plantes peuvent prédire l'avenir : Les plantes anticipent leur environnement pour survivre et s'adapter. Elles doivent intégrer une multitude de données pour planifier et atteindre leurs objectifs.
🤳 Utilisez votre téléphone portable pour observer les plantes : Des applications permettent d'observer et d'enregistrer les comportements des plantes, comme la croissance d'une plante parasite vers une plante hôte.
🪐 La NASA s'intéresse aux plantes : Les plantes inspirent de nouvelles approches en robotique et en intelligence artificielle, notamment pour créer des robots qui grandissent et s'étendent plutôt que de se déplacer.
🤕 Et si les plantes pouvaient souffrir ou ressentir de la douleur ? Les plantes synthétisent des substances similaires à celles qui contrôlent les émotions et les comportements chez les animaux. La capacité à percevoir la douleur pourrait avoir une importance évolutive pour les plantes, tout comme pour les animaux. |
| | |
| | | | 🗣 CONSTRUISONS CETTE LETTRE ENSEMBLE ! | | |
| | |
Mon livre "Information : l'indigestion" sortira le 20 avril. A cette occasion, je t'invite à partager un verre à la librairie Eyrolles à Paris, à 18h. J'ai augmenté le nombre d'invitations, donc il reste encore quelques places. | |
| |
| | | 🤔 PARTAGEONS NOS REFLEXIONS | |
| | | J’y ai trouvé trois passages que je trouve imprécis. 1) "Un outil puissant mais faillible qui, connecté à la complexité des usages et d’Internet, peut être à l'origine d'émergences, c'est à dire d'événements imprévisibles."Que veut dire « faillible » dans cette phrase ? De quelle complexité des usages parles-tu ? Pourquoi écrire « émergences » plutôt qu’évènements imprévisibles ? Et les événements sont souvent imprévisibles, c’est ce qui fait l’intérêt de la vie. Voulais-tu écrire « événements aux conséquences imprévisibles » ? 2) "Ce n’est donc pas lui qui raisonne, mais le contexte d’instructions". Un contexte (ou une suite ?) d’instructions ne peut « raisonner ». Si ? Il peut être construit astucieusement pour faire raisonner. Non ? 3) "Ce qui signifie, estime-t-il, qu’ils peuvent potentiellement résoudre des problèmes sans même en avoir vu la réponse".Ce n’est pas clair. Réponse ou solution ? Un problème n’a pas de « réponse ». Et quand on cherche à résoudre un problème on a rarement « vu la réponse »… ou la solution. Enfin je suis a 100% d’accord avec ta conclusion sur l’aspect politique des long-termistes et de Future Of Life. Je me rappelle de Hubert Guillaud et de son papier sur la Silicon Valley et la politique. http://blogs.lesechos.fr/internetactu-net/la-silicon-valley-un-programme-politique-a15001.html
|
J'ai répondu aux 3 questions de Jacques, je les partage avec toi : 1) Faillible veut dire qu'il se trompe de 30% à 40%, peut avoir des biais, et a un comportement aléatoire. Emergence est un terme qui vient des théories sur la complexité (ici : https://www.complexite.eu/Emergence.E.htm). En gros c''est l'apparition d'événements "imprévus" qui ne s'expliquent pas par la somme des événements qui l'ont précédé, je résume grossièrement. Est-ce que c'est bien ou mal je ne sais pas, c'est juste imprévisible, on ne peut pas les prédire. 2) Alors le contexte c'est la série de prompts (instructions) que tu lui donnes. Si par exemple tu lui dis 'avant de répondre tu vas d'abord regarder ça puis ça', c'est toi qui le fais raisonner, pas lui qui raisonne de lui même. 3) Cela veut dire par exemple que l'IA peut trouver une solution à un problème en s'inspirant d'autres problèmes résolus par exemple. Ou de trouver un médicament qui aurait le même effet qu'un autre avec d'autres molécules (c'est ce qui ressort d'une des fiches techniques du document de GPT-4, mais à mon avis à partir d'une connexion de GPT-4 à des bases de données spécifiques). Attention, ce n'est qu'une supposition émise avec beaucoup de pincettes par le créateur de GPT-4. |
| |
| | | | 🤗 PARTAGE OU ABONNE-TOI ! | | |
| | 🥳 Vous avez été 8626 à avoir lu la dernière lettre. Sur un total de 20297 abonnés francophones (soit 126 de plus que la semaine dernière)! Merci ! 💌 Si tu veux partager cette lettre, tu peux renvoyer vers ce lien.📩 Si on t'a transféré cette lettre, tu peux aller t'abonner ici !📭 Si tu veux lire les précédentes lettres, c'est par là !🦾 Si tu veux découvrir la version pro de Flint, c'est ici.🤗 Et tu peux aussi me rejoindre sur Instagram ou sur Linkedin !🤫 Je te souhaite un beau dimanche de lapins magiques et d'oeufs en chocolat. Si tu veux partager tes réflexions, réponds à cette lettre ou écris-moi à benoit @ flint.media !💛 Benoît
|
| |
|
| | | | Cette lettre a été réalisée par Flint Business. Flint utilise l'intelligence artificielle pour te permettre de créer des newsletters intelligentes en moins de 5 minutes afin de partager les meilleurs contenus d'information trouvés sur Internet, et d'y apporter (si tu veux) ton expertise. Tu peux tester ce nouveau service pendant 30 jours en cliquant sur le logo Flint ci-dessus ! ☝️ | |
| |
